Rustler nous propose de revivre le moyen age sous une forme inédite, prenez un shaker, mélangez GTA2, les Monty Python, un peu de 21ème siècle, un héros un peu débile et vous obtenez un jeu bien barré dont nous allons vous proposer le test aujourd’hui.
Dans Rustler, vous incarnez Guy, un gueux sans fois ni loi et un peu débile sur les bords qui va tenter de gagner un tournoi, lui offrant la main de la princesse et la moitié du royaume dans lequel vous évoluez. Un scénario simple et assez classique. Toutefois, pour y parvenir il faudra accomplir plusieurs nobles quêtes (non, en fait, pas nobles du tout), piller, vendre de l’herbe, de l’alcool de contrebande ou encore enrichir l’église en forçant les pèlerins à donner pour la quette à coup de torgnoles.
L’humour omniprésent dans le titre fera sourire les adeptes du genre, c’est gras, noir et loufoque. Outre le style GTA à l’ancienne avec une vue de dessus, vous aurez droit à des gardes à cheval équipés de gyrophares, des casques en guise d’étoiles de recherches, des tags sur les murs, un Pimp a Horse permettant de repeindre votre cheval pour semer vos poursuivants ou encore si vous souhaitez écouter un peu de musique, embaucher un barde qui vous suivra partout avec différents styles musicaux comme le beatbox, rap, techno ou musique plus médiévale. De plus les dialogues, profitants d’une très bonne localisation en français, sont dignes des Monty Python ou même de kaamelott.
Toutefois, Rustler, même si il est représenté à la GTA, ne reflète pas le titre dont il s’inspire, la carte est certes suffisamment grande mais remplie de beaucoup de champs vides, la liberté est limitée par le scénario et les quêtes secondaires, on en fait vite le tour. Les activités secondaires ne sont pas en reste avec des missions de taxi, courses illégales de chevaux, transport de marchandises et autres, mais relativement peu nombreuses, cela augmente la durée de vie très artificiellement. Pour terminer le jeu comptez une dizaine d’heures à la louche, vraiment très court pour un monde ouvert.
Avec tout cela il faudra également savoir ce battre, 16 armes sont disponibles en jeu, avec par exemple l’épée, la lance, l’arbalète et même le crottin de cheval ou le luth. La touche L2 permettant de ce mettre en garde avec ou sans bouclier et R2 d’attaqué avec plus ou moins de force, la croix permettant de faire des esquives en roulade, le tout avec une jauge d’endurance, la gâchette ce durcissant si la jauge est vide. Il est possible d’augmenté les statistiques du personnage via un arbre de compétences rudimentaire en dépensant des points acquis avec les quêtes ou certains objets cachés sur la carte.
Rustler propose tout de même quelques bons points, outre la localisation évoquée plus haut, le style graphique est très joli et les anachronismes présents partout dans le jeu ce marient très bien. La bande son n’est pas en reste, les différentes musiques sont impeccables et les effets sonores sont du même niveau, la manette PS5 profitant juste d’un bip de recul façon camion lorsque vous reculez avec une charrette.
Rustler n’est certes pas le titre de l’année, mais on ce prend vite au jeu, un humour décalé, une bonne bande son et une bonne localisation. Notons toutefois que le jeu est vraiment très court et que les activités hors scénario ne sont pas assez nombreuses pour apaiser notre appétit. Un titre sympathique à découvrir si vous n’avez rien à vous mettre sous la dent en ce moment.
Test réalisé sur PS5.